DJAOUTI Abderrahmane

L’avion tout électrique mobilise les industries et les chercheurs depuis plusieurs années maintenant. En effet, les progrès en électronique de puissance permettent des conversions d’énergie électriques fiables et performantes. Un système contrôlé par l’électricité présente de nombreux avantages : délais de livraisons plus courts, gain de poids, baisse de la consommation, coûts de maintenance réduits et plus grande disponibilité de l’avion. Les actionneurs électriques actuels associés à leur électronique de puissance offrent donc une grande souplesse de contrôle. La génération, la distribution et l’utilisation de l’énergie électrique sont plus aisées, car elle est plus facilement maîtrisable que l’énergie hydraulique ou pneumatique. Cette transformation nécessite cependant un réseau de bord plus efficace et plus performant, tant en puissance qu’en stabilité. Si nous portons une attention particulière sur le dernier point (stabilité), un réseau DC autonome présente la particularité de devenir instable dès lors que la puissance demandée par la charge dépasse une valeur critique, valeur qui dépend des paramètres du réseau (résistance, capacité, …). Cette instabilité se traduit par une oscillation croissante du courant dans les lignes de transmission pouvant entraîner la destruction des organes qui composent le réseau (figure 1). Le limiteur de courant de court‑circuit supraconducteur est un dispositif de protection qui est habituellement intégré dans les réseaux AC. L’idée serait d’étudier son impact dans un réseau DC autonome afin de vérifier si ce dispositif pourrait aussi être utilisé en tant que stabilisateur lorsqu’une instabilité est détectée.